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J'ai besoin d'un flingue. Maintenant.

Lundi 21 avril 2014 à 16:36



Assise, près du rivage. L'eau est si calme. Je regarde prudemment tout autour de moi.  Je sens, par petites vagues, le vent envelopper mon corps presque nu. Je découvre le paysages, silencieusement. Quelques petits oiseaux chantent, inconscients. J'apprend ce nouveau ciel, ces nouvelles collines parsemées de ces petites fleures colorées. Je regarde les quelques gouttes d'eau perlées sur mes doigts. Je n'ai soudainement plus envie de me battre. Ni contre moi, ni contre le monde entier. Je ne comprend plus d'où vient toute cette violence que j'ai accumulé pendant tellement d'années. J'avais appris à vivre avec, à accepter le fait qu'elle face parti intégrante de moi. J'avais appris à compter silencieusement pour ne pas oublier. J'avais appris la méfiance, le mensonge, la pourriture. Je me souviens des rues puantes et crasseuses. Je me souviens des regards éteints, vides et sombres. Je me souviens des cris stridents qui m'obligeaient à me boucher les oreilles. Je me souviens aussi du goût amer envahissant ma bouche qui ne me lâchait plus. Mais je n'arrive pas à me souvenir simplement pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi cette haine ? Pourquoi cette malsainité permanente ? Dans quel but ? Contre qui ? Contre quoi ? 
Puis il m'a regardé avec ses grands yeux noirs, et m'a dit : "Tout meurt, tout finit par finir, et la seule éternité est dans le maintenant." Je lui ai souris, je n'avais pas besoin de lui répondre. J'ai alors compris. 


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Samedi 22 mars 2014 à 15:50

Viens. Aller viens ! Approche toi. Pose tes mains sur moi et arrache moi la peau. Ouais, regarde, comme ça ! Aller vas-y ! Mais putain vas-y, qu'est-ce que tu attends ? Mets les mains autour de mon cou, et sers. Sers fort, de toute tes forces. Je sais que tu en as envie. Arrête de me regarder comme ça. Fais quelque chose. Dis quelque chose, je sais pas. Ca fait des mois que je ressens plus rien. Fais quelque chose merde, me laisse pas comme ça ! Me laisse pas seule. Je suis un fantôme, ouais c'est exactement ça, un putain de fantôme. Je suis comme tous ces gens que je déteste tant ! Comme tous ces gens qui n'ont pas de vie et qui ne s'en rende même plus compte. Arrache moi les veines une à une, comme les ficelles d'un pantin. Je veux pleurer, je veux me sentir en vie bordel ! Aide moi je t'en supplie. Enfonce tes dents à l'intérieure de ma chaire. Laisse moi hurler. Je n'en peux plus.
Et puis merde ! Aller viens, on se barre d'ici, on se casse de là ! On disparaît. Je sais pas, juste comme ça, sans le dire à personne. J'en ai tellement envie, besoin. Je supporte plus cette ville, je supporte plus tous ces gens, tous ces regards froid. Je supporte plus grand chose en ce moment. Je crois que je suis arrivée au bout de mes limites. Je me suis imposée une vie qui ne plait même pas. Je me suis imposée tellement de choses, et je ne gère plus rien. Je veux fuir tout ça. 


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Mardi 6 août 2013 à 14:45

 
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Les rayons de soleil passaient à travers les rideaux gris et usés. C'était une lumière si douce, tu sais une de ses lumière poussiéreuse emplie de souvenirs. Le chien, presque un loup, un fantôme, dormait au pied du lit, veillant sur ses maîtres déjà partie depuis bien longtemps. Pas un tic tac d'horloge, pas un claquement de volet, même le bois avait renoncé à craquer, pas un bruit ne sortait de la bouche de cette maison. Quelques photos jaunis par le temps étaient accrochées sur les murs accompagnés de peintures d'artistes inconnus. Tout était si paisible et si triste à la fois. Le brouillard habitait cette maison, il avait pris possession de tout, et personne ne pouvait plus rien y faire. Il n'y avait plus de vie et cette maison se laissait mourir comme une vieille personne qu'on aurait abandonné trop vite. 
Et moi j'étais là, debout, observant les souvenirs de la petite fille que j'avais été, de mes parents heureux et de mon frère. C'est tout ce qu'il me restait. Sur les photos c'était nos sourires que je pouvais voir, notre innocence, notre ignorance, notre bonheur. On ne se doutait encore de rien. J'avais passé toute ma vie ici, tous mes souvenirs se résumaient à cet endroit et rien ne me paraissait plus mort aujourd'hui. J'étais venu là pour dire adieu, en quelques sortes. A personne en particulier. J'étais consciente qu'il n'y aurait que de la poussière à ma venue. Ils avaient déjà tous disparue. J'étais seule. En fait je crois que j'étais venue faire mes adieux à cet endroit et tout ce qu'il représentait, tous mes souvenirs, mes déceptions, mes premiers pas, mes pleurs, mes crises, mes envies, mes rêves, ma vie... Tout ce que j'avais connu avait aujourd'hui disparue. 
Une énième tempête, ou bien apocalypse, appelait là comme il vous plaira, peu importe ça allait arriver, détruisant tout sur son passage. En fait je n'étais même pas sur de trouver cette maison, ma maison, en venant ici, mais j'avais eu de la chance. 
Maintenant il fallait que je cours. 

Mardi 19 mars 2013 à 19:10

 
J'ai un Tumblr faites y un tour  :)

http://cassandre-louise.tumblr.com

Vendredi 1er février 2013 à 14:22

Je crois que tu me manques parfois. Les soirs de pluie surtout. Lorsque je me retrouve seule, si seule, jusqu'au plus profond de moi-même. J'aimerais que tu sois là pour me bouger les fesses, m'engueuler, me dire: "tu sais, c'est pas si grave" et puis t'essayerais de me convaincre. On finirait par faire l'amour, de désespoir, au milieu de tous mes bouquins à peine feuilletés. Le jour se lève et toi tu n'es plus là. Tu n'es que de la poussière qu'il faudrait que j'oublie. Tu n'es que de la fumée qui s'échappe en quelques minutes. Je m'y ferrais, l'être humain est comme ça, il s'habitue à tout. Je le sais.
Comment fait-on pour s'habituer au vide ? 
Je voudrais que tu me brises. Tu es si beau. Paris est mon enfer. J'aime et je hais cette ville. Je ne suis pas ici par hasard. J'aimerai te supplier de me prendre là, sans réfléchir en plein milieu de la cuisine. J'aime que tu te refuses à moi, que tu me résistes. Je préfère ce qui ne m'est pas totalement acquis. Ton sourire me suffit. 
Je regarde par la fenêtre depuis des heures. Je n'ai plus aucune force. Je me sens vidé. Un courant-d'air au fond du ventre, des tripes. Je n'ai plus mal. Est-ce que tous ces gens qui passent au dessous de ma fenêtre se sentent aussi seul que moi ? Ont-ils, eux aussi, perdu tout espoirs de changement ? 

There is room in my lap, for bruises, asses, handclapes.
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