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J'ai besoin d'un flingue. Maintenant.

Mardi 6 août 2013 à 14:45

 
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Les rayons de soleil passaient à travers les rideaux gris et usés. C'était une lumière si douce, tu sais une de ses lumière poussiéreuse emplie de souvenirs. Le chien, presque un loup, un fantôme, dormait au pied du lit, veillant sur ses maîtres déjà partie depuis bien longtemps. Pas un tic tac d'horloge, pas un claquement de volet, même le bois avait renoncé à craquer, pas un bruit ne sortait de la bouche de cette maison. Quelques photos jaunis par le temps étaient accrochées sur les murs accompagnés de peintures d'artistes inconnus. Tout était si paisible et si triste à la fois. Le brouillard habitait cette maison, il avait pris possession de tout, et personne ne pouvait plus rien y faire. Il n'y avait plus de vie et cette maison se laissait mourir comme une vieille personne qu'on aurait abandonné trop vite. 
Et moi j'étais là, debout, observant les souvenirs de la petite fille que j'avais été, de mes parents heureux et de mon frère. C'est tout ce qu'il me restait. Sur les photos c'était nos sourires que je pouvais voir, notre innocence, notre ignorance, notre bonheur. On ne se doutait encore de rien. J'avais passé toute ma vie ici, tous mes souvenirs se résumaient à cet endroit et rien ne me paraissait plus mort aujourd'hui. J'étais venu là pour dire adieu, en quelques sortes. A personne en particulier. J'étais consciente qu'il n'y aurait que de la poussière à ma venue. Ils avaient déjà tous disparue. J'étais seule. En fait je crois que j'étais venue faire mes adieux à cet endroit et tout ce qu'il représentait, tous mes souvenirs, mes déceptions, mes premiers pas, mes pleurs, mes crises, mes envies, mes rêves, ma vie... Tout ce que j'avais connu avait aujourd'hui disparue. 
Une énième tempête, ou bien apocalypse, appelait là comme il vous plaira, peu importe ça allait arriver, détruisant tout sur son passage. En fait je n'étais même pas sur de trouver cette maison, ma maison, en venant ici, mais j'avais eu de la chance. 
Maintenant il fallait que je cours. 

Par domingos le Mardi 6 août 2013 à 21:27
il n'y a rien de plus absurde que les souvenirs et de ce qu'ils nous font ressentir. de la frustration presque, de la colère des fois, de la nostalgie souvent. surtout lorsque l'on sait qu'on ne les revivra jamais.
Par melie le Dimanche 11 août 2013 à 20:59
Les papas les papas les papas. Je crois que tous ils ont du mal hein !
Par melie le Jeudi 6 février 2014 à 20:24
ça me fait très plaisir :)
 

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