get-over-it

Je n'avais pas dormis depuis 2 semaines. Les nuits étaient longues et fades. J'aurais voulu que tu m'embrasses comme avant, peut être juste une dernière fois, je ne t'en aurais pas demandé plus. Mais tes lèvres ont disparues en un rien de temps. T'imaginer avec quelqu'un d'autre c'est comme être privé d'oxygène. A ce moment j'aurais voulu arrêter le temps. Savourer cet instant. Le regarder, sous tous les angles. Immobile. Qu'il dure une semaine. Mais je n'ai pas pu. Une fois la porte refermé je me suis sentie seule au monde. Et pour la première fois mon coeur mordait la poussière. Il s'en étouffait même. La blessure c'est le temps qui s'envole. Combien de temps pouvais-je rester là à retarder l'inévitable? J'ai regarder tout autour de moi, des centaines de fois, je croyais que t'allais revenir. J'espérais du mieux que je pouvais. A un moment j'ai même penser que toi tu pouvais pas me faire ça, non pas toi, c'était impossible, tes yeux me hurlaient qu'ils ne voulaient que moi, tes mains tremblaient de désir pour moi, ton corps avait faim de moi, alors je me suis dis que jamais tu partirais, que jamais tu me remplacerais. Louper. Rater. Gourer. Tromper. Tu l'as fais! J'ai vraiment était idiote de ne croire qu'en toi! J'ai étais idiote de croire que ma vie pouvait être comme un de ces romans dont on ne s'en remet que difficilement après avoir tourner la dernière page. Oui, idiote, idiote, idiote! Et là je ne sais plus quoi dire, alors je vais me taire!

J'aimerai ne plus me sentir stupide lorsque je te regarde, presque souriante, et que je cherche désespéré ton regard fuyant.. Je ne t'en veux pas, tu ne le sais même pas, tu ne le (me) vois pas. J'aimerais arrêter de regarder par la fenêtre lorsque nous sommes ensemble, j'aimerai ne pas te paraître distante, mais les paysages qui défilent sous nos yeux sont tellement fascinants et poetiques, je ne sais pas pourquoi mais surtout quand on sait que les mots ne servent à rien. J'aimerai être tellement moi et les autres à la fois. J'aimerai être cette fille qui sourit, qui sourit à s'en faire saigner les lèvres, mais je préfère t'embrasser. J'aimerai être celle que je ne connais pas. Tu vois je ne suis pas si différente. J'ai simplement le regard perdu dans le vide, incapable de savoir où je suis, incapable de savoir quoi que se soit d'ailleurs. Mais je sens ton coeur battre au fond de mon ventre. Et ça me rassure tout de même un peu.

Pourquoi je me battrais pour te garder?
Je ne suis pas une fille qui se bat, tu le sais bien, je ne sais même pas me battre, si tu veux partir fais le, tu me donneras le dernier coup, en plein dans la tête histoire de m'achever, tu sais faire ça toi, et moi je ne dirais rien parce que je t'aime bien trop pour dire quoi que se soit.
Il y a cette voix gonflé de reproche qui reviens comme une amie qu'on ne voudrait plus voir, elle avale tout l'air au fur et à mesure qu'elle se rapproche, je me recroqueville sous mes draps, je ne peux plus respirer, elle se dilate dans toute la pièce, le matelas deviens mou et je m'y enfonce, ces mots me brûlent, je ferme les yeux, je me bouche les oreilles, elle est toujours là, tout près de moi, je tremble, j'ai envie de hurler, alors un cris sort de ma gorge, je vomis ma peur, ce cris déchire la nuit, plus rien, je sens mes veines qui me déchirent les tempes, je me recroqueville un peu plus, enfonce mes ongles dans mon crane, puis un flot de larmes jaillit de mes entrailles, je suis trempé, j'ai peut être rêvé, je ne sais pas, je ne veux plus savoir, je veux oublier, ne plus penser... ne surtout plus penser...
Et lui est encore là.

Et si on partait sans s'occuper du temps, ni des gens? Et si on prenait le risque de tout laisser derrière nous et de ne pas s'en soucier? Et si on s'aimait le temps qu'il nous reste?
On mettra l'espoir à nos pieds et on perdra nos regrets. On s'inventera une vie insensé. Tu seras Roi, moi Reine et même le temps s'inclinera devant nous. Le monde sera notre scène, les gens des pions et nous on jouera à les rendre fous.
Et si on vivait?

Aujourd'hui j'ai compris que mon problème était que j'étais belle et bien en vie, et que ce n'était pas un jeu.