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J'ai besoin d'un flingue. Maintenant.

Vendredi 11 mars 2011 à 0:00



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Paris est devenu notre refuge, notre jardin secret à nous. On s'y abandonne la nuit. Aveugle. C'est si facile là bas. C'est si facile de s'aimer dans un décor, lorsque notre vie est ailleurs. C'est si facile la nuit au bord de la seine de se dire que la vie est à nous.
Ces souvenirs si infimes de liberté.
Sentir qu'on ne contrôle plus rien et se dire finalement que ce n'est pas si grave, qu'il fait froid, mais que lui il est là, et être soudainement persuadé qu'il sera toujours là pour te réchauffer.
Et puis le regarder sourire, en fumant sa cigarette, et te dire qu'il n'y a rien de plus beau que lui et son bonheur. Se sentir unique et se dire que c'est peut être un peu grace à toi qu'il est heureux.
Se sentir simplement bien et amoureuse...
C'est peut être ça le bonheur finalement.


Samedi 29 janvier 2011 à 15:25

Apparemment les choses ne sont jamais ce qu'elles doivent être...
On croit pouvoir prédire ce qui va se passer, mais on comprend bien vite qu'on s'est trompé, qu'on se trompe toujours, et que l'on ne sait rien.
Je me rend compte que je ne vis plus vraiment, que je m'efface. Plus rien ne me semble important. J'ai l'impression que tout est tellement faux, que ma propre vie l'est, que je le suis. Et je ne sais plus vivre ainsi. Je suis fatigué des gens, je suis fatigué de parler, je suis fatigué de vouloir, je suis fatigué de savoir.
Le silence, et je m'enfuis.
Tourne, tourne, tourne... Jusqu'à ne plus rien voir, jusqu'à ce que tout se mélange...


Samedi 12 juin 2010 à 14:33


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Je n'arrivais pas à dormir.
J'avais besoin d'un bout de peau, d'un reste de souffle, d'une étreinte trop légère, d'une lèvre humide, ou même d'un baisé raté.
Je ne savais plus dormir.
Il me fallait sa voix au fond des tripes, sa main qui m'arrache la peau, ou même ses yeux qui me transperce l'estomac.
Je ne pouvais plus dormir.
Et son ombre qui, doucement, me quittait. Il avait prit possession de tout mon être et je ne faisais que mourir. Il le faisait exprès, il en jouait. Je n'étais plus qu'un pantin froissé entre ses mains. Il tirait sur le cordes au hasard et elles, me transperçaient la peau. Des goutes de sang m'effleuraient la joue. Je saignais, de partout. Et il continuait, il me faisait danser dans tous les sens, sans s'apercevoir  que je n'avais plus de force. Je tombais. Il me faisait croire que la vie existe au fond de lui, mais il était tout aussi mort que moi. Il souriait, c'était un jeu, à qui sera le plus heureux.
Mais quelques fois dans ses yeux on voit le monde entier, et ça, je suis la seule à pouvoir le voir. Il ne le sait pas mais sans lui la vie n'existe plus. Plus rien n'a de sens. Je ne sais pas à quel moment il faut sourire, ni parler. Je reste là immobile, et je l'attend...

Jeudi 29 avril 2010 à 22:08


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"    Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul. C'est cela qui est commode dans la tragédie, on donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur au beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu'on se pose un soir... C'est tout. Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C'est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences: le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l'un en face de l'autre pour le première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent auour du vainqueur- et on dirait un film dont le son s'est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n'est qu'une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence...
     C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr... Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d'espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On  est tous innocents on somme! Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué. C'est une question de distribution. Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir; qu'on est pris, qu'on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on a plus qu'à crier,- pas à gémir, non, pas à se plaindre,- à gueuler à pleine voix ce qu'on avait à dire, qu'on n'avait jamais dit et qu'on ne savait même peut-être pas encore. Et pour rien: pour se le dire à soi, pour l'apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu'on espère en sortir. C'est ignoble, c'est utilitaire. Là, c'est gratuit. C'est pour les rois. Et il n'y a plus rien à tenter, enfin! "
Antigone
   

Vendredi 2 avril 2010 à 22:41


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Je ne veux pas qu'on m'aime. J'étouffe. Ca me remonte dans la gorge. Et puis rien. Tout tourne en rond dans ma tête. C'est une danse qui ne s'arrête jamais. C'est un manège qui tourne trop longtemps, trop vite. Je suis fatigué. Je veux te perdre, pour jamais. Je veux t'aimer pour rien. Explose moi la tête pour que les bruits cessent. Il y a trop de vent au fond de mon corps. Les gens hurlent. Je dois me cacher. Sous la couette. Il pleut. Et je ne sais plus. Qui tu es. Qui je suis. Je deviens folle de nous. De tout. Mon corps se bloque. Dis moi pourquoi somme nous là, sans pouvoir bouger? Je n'arrive plus à fermer les yeux. Ca me brûle le ventre. Tout au fond. Il fait noir. Je ne sais plus si j'existe encore. Au fond de lui. Je me suis perdu dans le silence. Je me suis confondu au vide. Et puis je crois vivre quand je suis lui... Que se passe-t-il? On se brûle à vif, l'un à l'autre. 

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